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Pascal Fleury

 

Son désir de danser se révèle après avoir assisté à la présentation d’un spectacle de danse moderne dans son collège à Saint-Nazaire. Cette découverte l’entraine à créer de courtes chorégraphies avec des amis qu’ils présentent ensuite au public de leur collège.

Jeune adulte, il entame des études de biologie puis devient enseignant du premier degré à Angers. C’est dans cette ville qu´il revient à la danse et qu´il entreprend sa formation en suivant les enseignements proposés au CNDC et au CREA. Il vit ses premières expériences en tant que danseur tout en continuant son métier d’instituteur.

En 1989 il chorégraphie et met en scène Itinéraire Baignoire, pièce pour 15 adolescents en formation professionnelle dans un ÉREA. Cette création est présentée dans le théâtre de St Barthélémy d’Anjou. Il poursuit son parcours en travaillant avec les chorégraphes Jackie Taffanel (Les pas perdus) à Poitiers et Annie Delicheres (Le tremblement du temps) à Aubenas.

Il décide de tourner la page de l´enseignement pour se consacrer pleinement à la danse et s´installe à Paris, où il rencontre Françoise Dupuy et Jean Pomarès qui l’encouragent dans son projet. Grâce à leurs conseils il continue de se former, notamment auprès de Anne Marie Reynaud, Viola Farber et Hans Züllig, ce dernier éveillant chez lui une attirance particulière pour l’école allemande de la danse moderne et contemporaine.

En 1991, il rencontre la chorégraphe Ingrid Keusemann et danse pour elle dans le tryptique Im Innern Regen Rosen.

Suite à cette rencontre, ils initient ensemble une démarche de création en direction de danseurs de tous âges, amateurs ou professionnels, à partir de laquelle il privilégie un travail d’exploration du mouvement dansé avec les enfants axé sur l’improvisation. Terra, Solëg, et Résistance au pays des merveilles sont les pièces phares qui marquent ce travail développé durant seize années.

Il renoue peu après avec le milieu scolaire à travers des ateliers danse pour les enfants des écoles primaires, l’emmenant vers un partenariat de longue durée avec plusieurs écoles maternelles. Il précise sa démarche dans ce contexte, avec une attention plus spécifique pour les enfants en fin de cycle maternelle et ceux en début de cycle élémentaire.

En 1996 il donne une série d’ateliers destinés aux élèves enseignants de l’IUFM de Melun, expérience renouvelée en 1997 qui débouche sur La rue, pièce chorégraphique présentée durant le festival Danse sur Cour à Chartres.

Par la suite il est sollicité en 1998 et 2002 pour le projet Dix mois d´école et d’opéra à l´Opéra Bastille. En 2004 il met en place Danzchural avec les chorégraphes Ingrid Keusemann et Frédérique Robert. Il s´implique alors plus amplement dans la recherche et la création chorégraphiques avec les jeunes enfants.
Continuant en parallèle son travail d´interprète, il danse dans les pièces d’Ingrid Keusemann (Rodolfo 2008, Freier Fall / Chute libre 2012, Plateforme 2016) et collabore régulièrement avec d´autres artistes, notamment Richard Laillier et le collectif des Rhapsodies bâtardes.

 
 

Ingrid Keusemann

 

Elle est née à Duisburg en Allemagne, dans une région industrielle où les sons et les lumières des hauts fourneaux nourrissent son imaginaire d’enfant. Son désir de danser émerge dès son plus jeune âge, en observant régulièrement d’une fenêtre avec sa grand mère les gens circulant dans la rue. Elle découvre la Danse Élémentaire à l’école, mais à l’encontre de son souhait c’est le piano qu’elle apprend à partir de six ans et qu’elle étudie jusqu’à ses 18 ans.

Jeune adulte elle suit des études en ethnomusicologie à Cologne et à Berlin où elle obtient une Maîtrise ès Arts. Elle débute conjointement sa formation en danse avec entre autres Amos Hetz, Elisabeth Molle et Texia Farina et fréquente régulièrement la Tanzfabrik. Elle décide de s’orienter vers la danse contemporaine et part pour étudier au Laban Center for Movement and Dance à Londres. Quittant Londres, elle travaille avec Susanne Linke à Vienne puis s’installe à Paris en 1987.

Elle danse alors pour divers chorégraphes puis fonde sa compagnie avec le tryptique Im Innern-Regen-Rosen pour cinq danseurs créé entre 1989 et 1991, début d’une collaboration avec le pianiste Matthias Graeff-Schestag et le Frankfurter Kammerensemble. Elle crée par la suite une dizaine de pièces dont la plupart réunissent sur scène danseurs et musiciens dont Freier Fall / Chute libre, pour quatre danseurs et une clarinettiste en 2012. Ces différentes créations sont marquées par la rencontre avec les danseurs Aude Berlin, Pascal Fleury et Marion Rosseel.

Animée par son intérêt croissant pour la transmission, elle intervient régulièrement de 1989 à 1995 dans le centre de formation Danse Création à Marcq-en-Barœul suite à la proposition d’enseigner aux danseurs étudiants. De 1992 à 2008 à la Maison du Théâtre et de la Danse d’Épinay-sur-Seine, elle met en œuvre un espace de recherche et de création en danse contemporaine adressé à des personnes de tous âges et de divers horizons : enfants et adultes amateurs, danseurs, comédiens ou plasticiens. Elle invite Pascal Fleury à la rejoindre dans cette action et réalise quatorze pièces pour la plupart en collaboration avec lui. Parmi celles-ci, Solëg qui voyage en Allemagne en 1999 et Résistance au Pays des merveilles, dernière réalisation née dans ce laboratoire créée en 2006 et programmée jusqu’en 2009.

Parallèlement, de 1994 à 2000 elle enseigne à l’Atelier de la Danse de Jacqueline Robinson. Cette rencontre importante l’encourage à poursuivre son cheminement sans cloisonner ses démarches ou hiérarchiser ses pratiques.

Durant cette période elle commence aussi à s’impliquer dans une action danse en milieu scolaire et rencontre Monique Quertier, enseignante/chercheuse du mouvement Freinet, avec laquelle elle développe un partenariat sur plusieurs années. Celui-ci aboutit en 2000 à l’exposition/parcours Chacun cherche un coin qu’il aime bien à l’Abbaye de Maubuisson, pour laquelle elle prend en charge la direction artistique.

De 1999 à 2000 suite à sept années d’ateliers, elle crée en collaboration avec la metteure en scène Sabine Larivière L’amour, c’est par là ?, pièce de danse/théâtre avec douze interprètes handicapés mentaux. Elle revient à ce travail à partir de 2015 avec Possiblement, projet réunissant des personnes handicapées mentales et des danseurs contemporains.

D’autres actions ponctuent son parcours, comme Dix mois d’école et d’opéra pour l’Opéra Bastille à deux reprises en 1998 et 2002. Dans ce cadre elle coécrit la pièce chorégraphique et musicale Suite à un mouvement avec le percussionniste et compositeur Thomas Dalle.

De 2002 à 2003 elle participe à la création collective de Mémoires vives/Jacqueline Robinson sous la direction artistique du chorégraphe Fabrice Dugied.

À partir de 2004 elle développe avec Frédérique Robert, Pascal Fleury puis Michel Serre le projet Danzchural. Mettant en œuvre une démarche collective intégrant la singularité artistique de chacun, le projet lui offre l’opportunité d’explorer d’autres processus liant création et transmission à travers la collaboration avec ses partenaires.

Sollicitée en parallèle par le service de la culture du CG de Seine-Saint-Denis, elle conçoit et réalise Crescendanse. Adressée aux professionnels de la petite enfance, cette action appuyée sur des stages de danse s’épanouit avec diverses formes de résidence dans les crèches pouvant aboutir à des créations. Que faire … que dire ? trio pour 2 danseuses et une danseuse/chanteuse est créé in situ dans un multi accueil à Aubervilliers en 2016.
Poursuivant sa formation, elle pratique depuis 2006 la Skinner releasing technique principalement avec Bettina Neuhaus, l’emmenant à reformuler dans sa démarche les relations entre langage et mouvement, image et sensation, enseignant et enseigné.

 
 

Frédérique Robert

 

Formée en danse classique, africaine et contemporaine (Free Dance Song / dir. C. de Rougemont) et en arts de la scène (théâtre et chant au Forum du Mouvement / dir. C. Pagès), elle participe dès les années 80 à des spectacles de rue, de cabaret et à des performances avec des plasticiens.

De 1985 à 1996, interprète pour des chorégraphes tels S.Roussel, C.Van Maerrem, H.Jourdet, elle collabore à la création de plus d’une quinzaine de pièces présentées dans des festivals ou des concours chorégraphiques européens (Paris, Luxembourg, Londres, Glasgow, Moscou, Perm ainsi qu’Avignon, Arles, Rencontres Internationales de Seine-Saint-Denis).

Parallèlement, elle mène des cours et ateliers auprès d’enfants et d’adultes (notamment aux conservatoires de Bagnolet et Champigny-sur-Marne et à l’Atelier de la Danse de J.Robinson).

Diplômée d’état en 1996, c’est Karin Waehner qui dirige son module pédagogique et lui permet d’enseigner à la Scola Cantorum à Paris. Elle s’engage alors dans une démarche vers le milieu scolaire (ateliers de pratique artistique pour enfants et enseignants / IUFM de Bonneuil, Livry Gargan, Festival de l’enfant créateur à Champigny-sur-Marne). En 2004, elle crée avec les chorégraphes Pascal Fleury et Ingrid Keusemann le projet Danzchural.

Cet espace d’échanges et de recherches lui permet de poursuivre sa démarche en développant à travers la collaboration d’autres synergies entre création et pédagogie.

À la même période, portée par la nécessité de créer une structure ouverte aux rencontres et à la création dans les différents champs de l’art contemporain, elle fonde avec Stéphanie Roussel le collectif Chantier Majeur (Bazar et Miniatures / création 2005).

L’école Téatro Pazzo (dir. P.Koseleff) l’invite en 2005, à concevoir et mener des ateliers pour la formation des comédiens.

 
 

Michel Serre

 

Il travaille depuis 1989 avec des images, suite à un long voyage en Amérique du Sud à l'occasion duquel il découvre la photographie.

De retour sur le sol natal, il enchaine divers emplois, achète un appareil photo, photographie dans les rues, puis expose ses photographies (tirages ou photocopies) « sauvagement » dans les couloirs du métro parisien ou les distribue dans les boites à lettre des immeubles de la capitale.

Il découvre la banlieue parisienne en travaillant plusieurs années comme photographe/vidéaste pour une ville de Seine-Saint-Denis, qu’il sillonne en long et en large, désireux de connaitre ses réalités et rencontrer ses habitants. Il s'engage ensuite entre 1994 et 2000, dans un travail d'ateliers photo avec des détenus mineurs et adultes dans deux maisons d'arrêts d'Île-de-France. Ce travail est exposé au dedans comme en dehors, à Paris et en Banlieue. Il participe dans un même temps activement à Passages, projet collectif de créations in situ à la Maison d'Arrêt du Val-d'Oise, pour lequel il réalise l’installation Entre ici et là.

Durant ces années il débute puis développe un travail d'ateliers photographie avec des amateurs de tous âges, guidé par le soucis de faire émerger les pratiques et visions photographiques propre aux personnes.

À la fin des années 90, animé par un questionnement sur les représentations de l'altérité, il photographie un foyer de travailleurs africains en France et leur village en Mauritanie lors de plusieurs séjours.

Il entreprend conjointement un travail documentaire sur un atelier danse et théâtre avec des personnes handicapées. Une partie des images réalisées sera inclue dans la scénographie du spectacle L'amour c'est par là? créé par la chorégraphe Ingrid Keusemann et la metteure en scène Sabine Larivière.

À partir de 2004 il participe au projet Danzchural avec les chorégraphes Pascal Fleury, Ingrid Keusemann et Frédérique Robert, à travers la réalisation de plusieurs expositions, installations, vidéos et scénographies, ainsi qu’avec la prise en charge du fond documentaire constitutif au projet. Cette collaboration continue à ce jour et se développe avec d'autres orientations (ateliers photo avec des enfants, publications)

Il collabore en 2010 avec la chorégraphe Ingrid Keusemann dans le cadre du projet Crescendanse et réalise à cette occasion une exposition in situ après plusieurs mois de travail dans une crèche.

Poursuivant une recherche photographique sur la petite enfance, il entame en 2017 le deuxième cycle d’un travail sur les cours de récréation des écoles.